La région métropolitaine de recensement de Montréal (RMR) continue d’être la locomotive du marché immobilier dans la province puisqu’elle a été la seule à enregistrer une hausse des acquisitions de copropriétés, peut-on lire dans le Rapport sur le marché immobilier au Québec au 3e trimestre (T) de 2016, publié par JLR, Solutions financières.
Au chapitre des transactions, pour l’ensemble du Québec, citant les actes de vente publiés au Registre foncier, JLR note que tous les secteurs ont connu une hausse relativement à l’an dernier : unifamiliales (10 %), copropriétés (4 %) et 2 à 5 logements (10 %).
Dans le secteur de la copropriété, 6805 unités ont été vendues, ce qui s’est traduit par des acquisitions totales de 28 294 pour quatre trimestres et un prix médian de 234 000$ (242 000$ pour le 3e trimestre).
Ainsi la RMR de Montréal (île de Montréal, Rive-Nord et Rive-Sud) se classe première avec des ventes au 3e T de 5130, soit une hausse de 7% (21,227 unités pour le 4e T). Le prix médian en comparaison à l’an dernier a grimpé de 8% pour se situer à 265 000$. Toutefois, pour un 4e T, il baisse à 250,000$, soit une hausse de 2%.
Du côté de Montréal (région administrative), on note 3116 ventes pour un total de 12,328 au 4e T, soit une augmentation de 5%. Même hausse du taux pour le prix médian qui est de 296 000$ (315 000$ au 3e T).
La situation du marché montréalais fait dire donc aux analystes de JLR qu’«après une année 2015 particulièrement difficile en ce qui concerne les acquisitions de copropriétés, celles-ci progressent bien en 2016. Par contre, le nombre de ventes pour ce trimestre demeure sous ceux enregistrés en 2013 et 2014».
Des chiffres en rouge ailleurs
Excepté un nombre extrêmement infini de régions ayant connu un rendement acceptable, tout le reste de la province est au rouge sur le plan des ventes de copropriétés au 3e T. Trois-Rivières arrive bonne première avec -45%, suivie de la Mauricie (-41%), Sherbrooke (-33%), l’Estrie (-31%), et Saguenay (-24%).
Ces chiffres, avertissent les analystes de JLR, doivent être considérés avec précaution. «La croissance des transactions de copropriétés au Québec doit être nuancée puisque l’augmentation est présente seulement dans la RMR de Montréal alors que le secteur continue à connaître des temps difficiles ailleurs en province. Les baisses de ventes de copropriétés sont particulièrement élevées à Saguenay, Sherbrooke et Trois-Rivières. Toutefois, ces variations doivent être interprétées avec prudence puisque le nombre de ventes de ce type d’habitation est faible dans ces régions.»
La RMR de Québec bénéficie cependant d’une hausse de 5% sur le plan des ventes pour le 4e T (3129 unités), alors qu’au 3e T, il y a eu recul de 1% ou 669 condos de vendus. La Ville de Québec, elle, poursuit lentement son évolution avec 6% de hausse (2948 au 4e T et 639 au 3e). Les prix médians au 4e T pour ces deux entités sont respectivement de 216 039$ et de 215 963$.
L’étude de JLR rapporte que dans la ville de Laval, il n’y a eu que 355 copropriétés qui ont trouvé preneurs au cours des trois derniers mois, soit une baisse de 10%. Au 4e T, une maigre augmentation de 1% équivaut à 1627 unités vendues. Idem pour le prix médian en baisse de 1% pour se situer à 235 000$.
Dans Ottawa-Gatineau, le signalement en rouge est généralisé. -13% au 4e T au chapitre des ventes, soit 826 (247 au 3e T). Même recul des prix médians qui sont de l’ordre de 180 000$ au 4e T.
De toute évidence, conclut l’étude de JLR, «la reprise dans le secteur de la copropriété est concentrée dans le marché montréalais. Encore là, les statistiques provinciales en ce qui concerne les augmentations de prix dans le secteur ne témoignent pas des tendances dans l’ensemble de la province, mais plutôt de l’embellie du marché montréalais qui représente une part importante des transactions de copropriétés».